vendredi 31 juillet 2015

Et ça on le cote ?

Il n'y a pas que le sacrum dans la vie !
On a aussi de belles crottes...


fossiles, bien entendu !


Une crotte, ça s'cote ?


Des coprolithes, on en trouve à la pelle... du caca fossile par brouettes.
Du colombin de carnivores bien sûr... les bouses d'herbivores, ça tient pas dans le temps.

Les fouilleurs n'hésitent pas à creuser dans ces paléolatrines.


Et avec la banane!


Dans ce joli merdier, heureusement il y a toujours de belles pièces.


OOOooooOhh ! 
Une grande griffe de Pépé-le-vieux-sage !



Gigantesque !
Superbe !

Contrairement aux mains d'Mimo, qu'on cherche toujours, on pourra bientôt reconstituer celles du Grand Sauropode !

 

Et là !!!
Trouvaille des trouvailles !
Une Griffe de grand théropode, remontée du chenal, découverte dans le carré des punis !
Autant dire que Ronan saute partout ! Pour une fois c'est pas une dent, mais UN OS de grand carnivore qui est exhumé. Les dents de ces bêtes tombent facilement et régulièrement au cours de leur vie, mais qui dit un os... dit squelette peut être dans les environs !




On retrouve aussi de plus en plus de bouts du squelette de notre stégosaure.
Eparpillé sur CG.





Faune... et flore... le site est toujours aussi riche.
Même si les plantes sont trés fragmentaires, Bernard Gomez, notre paléobotanniste sait repérer les p'tites pépites.




Et comme s'il n'y avait pas assez de trous sur le terrain...
On place Jean Goedert au sondage B, pour voir ce qu'il s'y passe. 



L'année prochaine on se fait un golf.



Vidéos :

Le plus beau des cacas



Sarcophage, griffe de Pépé et bout d'stégo



Timber v'là l'paléobotanniste !



Encore un trou




A suivre !





4 commentaires:

  1. Bonjour !

    Je sais qu'à l'époque du gisement d'Angeac les angiospermes n'existaient pas encore mais je pose la question tout de même (je profite qu'un paléobotaniste est dans la place :) ) : a t-on repéré dans les restes fossiles de plantes à fleurs des preuves de l'existence dès le Crétacé d'un syndrome de pollinisation (les oiseaux sélectionnant plutôt les fleurs rouges etc...) où est-ce un phénomène apparu plus tardivement? Il y a t'il eu une étude sur ce sujet la (si le matériel fossile actuel permet seulement ce type d'étude, bien entendu... ne pas hésiter à le dire si je suis à côté de la plaque :p )? Désolé si la question est maladroite, je n'ai que des connaissances très superficielles en plantes à fleurs et en invertébrés.

    Merci !

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  2. Je pose la question en copier coller au paléobotanniste.
    Si j'ai une réponse je vous la transmettrai.

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  3. Bernard Gomez, paléobotanniste dixit

    Les réponses sont :

    Les paléobotanistes acceptent l'existence de pollen d'Angiospermes dès le Valanginien ou l'Hauterivien en Angleterre, Iraël, Egypte, Gabon. Angeac étant considéré comme Hauterivien-Barrémien, il pourrait potentiellement y avoir des pollen d'Angiospermes, mais les analyses palynologiques n'en ont pas trouvé. A Angeac, les fossiles de plantes de plus grandes dimensions sont des conifères et des fougères. En Europe, notamment en Espagne, les fossiles d'Angiospermes sont connus au Barrémien.

    Il existe de nombreux fossiles de fleurs décrits au Portugal comme Barrémien-Aptien, mais selon plusieurs études récentes l'âge serait plutôt Albien inférieur. Les auteurs qui ont décrit ces fossiles de fleurs ont proposé une évolution de la fleur depuis des fleurs ayant des tépales (sépales et pétales indifférenciés comme les lys ou les tulipes), puis des sépales et pétales différenciés (sépales verts, pétales colorés), puis en plus l'apparition de nectaires (offrant une récompense sucrée aux pollinisateurs). Cette apparition progressive des structures est liée à la pollinisation par les insectes. Pour les insectes, il y a plusieurs papiers récents montrant des pollen à l'intérieur de leurs pièces buccales (insectes préservés dans l'ambre), mais cela ne prouve pas une pollinisation active (il pourrait simplement s'agir d'un mode d'alimentation à partir de grains de pollen, d'ailleurs cela a été aussi montré pour des pollen de Gymnospermes). Par ailleurs, les papillons de l'époque n'ont pas de trompe mais des pièces buccales comme les mites.

    La pollinisation par les vertébrés (colibris, chauves-souris, petits rongeurs) est peu fréquente comparativement au travail des nos abeilles. La couleur rouge n'est pas, fort heureusement, la seule couleur des fleurs pollinisées par des animaux invertébrés ou vertébrés.

    Bernard Gomez

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  4. Ah quand même, ça remonte plus loin au Crétacé inférieur que je ne m'y attendais. Etant mal informé sur ce sujet je voyais les angiospermes apparaître plus tard, dans le Crétacé supérieur.
    Pour les insectes conservés dans l'ambre ça confirme bien le doute que j'avais concernant une apparition directe d'une pollinisation active (merci à ce propos pour le cas du papillon, j'ignorais totalement l'absence de trompe chez les lépidoptères à cette époque). Affaire à suivre donc je suppose avec les futures découvertes, peut-être à Angeac qui sait... :)

    Merci monsieur Gomez pour votre réponse très instructive et merci Mazan de m'avoir permis d'obtenir cette réponse. Bon courage pour la suite de vos activités et merci encore d'avoir pris du temps pour satisfaire ma curiosité !

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